Hacked By Awad Sahar

« Vidéoprison »
Esther Ferrer


(maquette), installation filmé par Richard Piegza version d’origine VHS, 2 heures en boucle vidéo, table de télévision, vase et fleur en plastique, fauteuil (s) et tapis Collection de l’artiste

La seule image que diffuse le poste de télévision est fixe, semble fixe, image de barreaux comme ceux d’une prison. On peut rester tant qu’on veut/peut devant l’écran, l’image ne change pas. Rien ne se passe dans l’écran. L’enjeu n’est donc pas là, mais chez celui qui regarde. Si rien ne semble avoir lieu venant de l’écran, c’est que ce qui est de l’ordre de l’événement est ailleurs, hors écran pourtant dans le cadre de l’installation. C’est en ce sens que cette pièce rejoint ce que travaille en performance Esther Ferrer, quand elle prend position dans l’espace public ou institutionnel et qu’elle y donne une performance au cours de laquelle elle se tient une activité unique pendant des heures entières. Ce qui a lieu n’est pas ce qui est présenté, mais ce que cela suscite. En somme, c’est le fait de voir, d’assister à qui constitue le nœud de l’expérience.

Née en 1942. Vit et travaille à Paris.