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Norbert Godon



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Affinités électriques / France, 2007, 10’30

Dans ce film, l’écran est le lieu où se jouent et se confondent les discours politiques, le lieu d’exercice des figures politiques mues en expressions. « Dans Affinités électriques, on prend une loupe pour regarder les visages des célébrités politiques qui apparaissent sur un écran, pour y voir plus clair, en y regardant de plus près. Ce qu’on découvre alors c’est la disparition des visages qui n’ont pas de chair, ne sont que des points de lumières illusionnistes, de la même manière que l’image perçue au travers des campagnes n’est qu’une illusion produite par la somme des petites informations éparses que répandent les médias ; si on se rapproche, tout se défait… Dans le domaine de l’information, le contenu est dans le contenant, le sens est véhiculé par l’impact perceptif : le message est immédiat, il échappe à la construction laborieuse d’une pensée articulée, il se résume en associations d’idées, en couleurs, comme pour susciter l’adhésion spontanée… Enfin, il y a l’idée que le débat politique se limite au plaisir de la confrontation des opinions, et qu’il se doit d’être spectaculaire, excitant, hallucinant, stroboscopique, comme un écran qui scintille… » Norbert Godon Avec l’aimable autorisation de Norbert Godon - Galerie Pascal Vanhoecke

et en installation

Diagnostic- vidéovaccin 1 / France, 2005, 2’25 et Gestation politique - vidéovaccin 2 /France, 2006, 2’39

La série des vidéo vaccins, est constituée de brèves vidéos destinées à interroger le discours politique en le détournant de ses fonctions premières. Ici présentées sans les installations proposées par l’artiste, les deux vidéos s’inscrivent idéalement dans l’exploration des formes du discours, donnant, par le recul poétique une ampleur critique teintée d’ironie. La démarche consiste à hybrider des images de discours re-filmées, et à les retravailler en utilisant des filtres disponibles sur les logiciels de montage, dans un esprit low-tech.

« De ces hybridations croisées émerge une idée : le fait de penser le monde et de le traduire en mots est entièrement conditionné par la compréhension que l’on a de notre corps ; le vocabulaire politique jouant pleinement des représentations mentales du corps qui se projettent aisément sur des sujets abstraits, dès lors qu’il s’agit de marquer les imaginations. Expliquant les fonctionnements sociaux sur la base au vocabulaire du corps, il s’agit de traiter, au sens propre de ce qu’on peut appeler la pensée molle. Des vidéos constituent ainsi des discours vaccins conçus pour prémunir des tournures des phrases pernicieuses. » N Godon Avec l’aimable autorisation de Norbert Godon - Galerie Pascal Vanhoecke